mercredi 23 novembre 2011

Le Tableau


Bien que mon moral soit très variable ces temps-ci, je tenais à écrire un post Sur ce film.
Je crois avoir déjà écrit qu'il m'arrivera de causer un peu de cinéma ici, eh bien voilà...
ça fait quelques temps que j'aime beaucoup le Cinéma d'Animation.
Je porte un intérêt particulier, depuis longtemps au cinéma d'animation français...
Et dans le Cinéma d'Animation français, j'ai une affection toute particulière pour le cinéma de Jean-François Laguionie.

Je l'avais découvert lors de la sortie du Château des singes qui est en fait son deuxième film, le premier étant Gwen et le livre de sable. Gwen, je n'ai eu l'occasion de le voir que bien plus tard, entre temps, j'ai vu son troisième film, l'Île de Black Mòr...
Je ne sais pas ce qui me plait le plus dans le cinéma de Jean-François Laguionie, l'intérêt. l'originalité des histoires qu'il raconte?, ses personnages atypiques, libres et rebelles?, la façon dont visuellement aucun de ses longs métrages ne se ressemblent, et ils sont d'ailleurs aussi narrativement très différents... et pourtant il y a un je-ne-sais quoi qui les lie ( les types de personnages et de thèmes, sans doutes) ? Sûrement tout ça à la fois...
J'aime ses films, et plus je les revois, plus je les aimes.

J'aime Gwen et le livre de sable, un film si unique que je ne sais même pas comment le décrire (bon, disons en vrac qu'il y a des gens qui mangent des plumes, un livre de prière très particulier, des images qui deviennent réalité quand on les chante, que l'héroïne est une jeune fille indépendante au regard fascinant, que l'un des personnages principaux est apparemment neuro-atypique et non-verbal ( oui mes centres d’intérêts se mêlent souvent!*), que Michel Robin y prête sa voix à une vieille femme, la narratrice de l'histoire pour le reste (si vous n'avez pas peur de l'originalité et d'un film qui ne ressemble sans doutes pas à ce que vous avez déjà vu) je le recommande chaudement.
Une scène en particulier qui m'a particulièrement marqué: Il y a bien la scène d'amour, de découverte de soi et de l'autre, Gwen et et Nok-Moon le scorpion, le regard... ou encore la scène de bataille de coussins... mais ce qui marque l'esprit c'est la scène du livre de prière... je vous laisse la surprise.

Je n'ai pas trouvé de bande-annonce voici donc un extrait. **


Le château des Singes, parle d'un monde dans lequel, suite à un terrible cataclysme, les singes ont été scindés en deux peuples aux cultures très différentes: Les Woonkos vivent au sommet des arbres, dans la canopée, leur façon de vivre est assez simple et ils sont très près de leurs émotions, mais ils sont très superstitieux et persuadés que tout ce qui se trouve en haut du monde est bon et tout ce qui est en bas mauvais, les Laankos, quand à eux vent sur les terres, ils y ont bâtit toute une culture de raffinement, développé les arts et la science... mais aussi construit une hiérarchie nette, il y a parmi eux des traitres pourris et ils considèrent comme indécent de montrer ses oreilles... ah, et eux aussi sont superstitieux très superstitieux, ils n'apprennent pas à nager parce qu'ils considèrent que l'eau au bord de laquelle se trouve leur château est maudite, et ils imaginent les Woonkos comme une sorte de peuple de sauvages violents et malades. L'histoire est celle de Komm, un jeune Woonko rebelle, qui ne croit pas aux légendes sur le monde d'en bas et y atterrit au cours d'une chute dramatique... le choc des cultures !
Une scène en particulier qui m'a particulièrement marqué:
Il y en a tant, je citerai juste celle dans laquelle le roi danse avec sa fille malade, où toutes les scènes où Komm remet en question la société qui l'entoure et pose les bonnes questions (donc presque à chaque fois qu'il ouvre la bouche!) ou encore "Mieux vaut ne rien entendre, ne rien dire et surtout ne rien voir!" (vous comprendrez si vous voyez le film.)

La Bande-Annonce
Chanson: Assimiler (musique Alexandre Desplat!)

Dans l'île de Black Mòr on suit un jeune orphelin, qui fuyant l'orphelinat, part à l'aventure sur les traces du légendaire pirate Black Mòr dont il possède la carte au trésor, il rassemble un équipage hétéroclite et c'est parti...
Une scène en particulier qui m'a particulièrement marqué: Peut-être la scène d'amour, de découverte de la sexualité du Kid et de Petit Moine, belle, troublante, qui sent le vrai, ou la scène de l'éruption volcanique... où celle inquiétante, terrifiante avec le navire fantomatique qui pue la mort...

Bande Annonce du film
Musique Christophe Héral


J'écris malheureusement ce post très en retard. Grâce au festival Animatou***, j'ai eu l'occasion de découvrir ce film en avant-première mondiale.
J'avais à peine osé en rêver et lorsque j'ai lu qu'en effet, ils auraient une projection en avant première du tableau, j'ai bondit de joie et couru dans tout l'appartement (Oui, je suis comme ça quand je suis en liesse!)

Mais le plus beau, c'est que j'ai eu l'occasion de rencontrer... Jean-François Laguionie en personne et même de lui parler un peu... mais il n'était pas venu seul, Anik le Ray, qui était déjà co-scénariste de l'île de Black Mòr et qui est celle qui a eu l'idée du tableau et l'a écrit avant que Jean-François Laguionie y apporte se patte... donc Anik le Ray était là aussi... et cette double rencontre... moment formidable.
Lorsque j'ai demandé à Anik Le Ray de me parler de la création du personnage de petit-moine (Je l'aime beaucoup ce personnage) elle m'a répondu...
A l'Abordage!!! Ce qui confirme que ... cette femme est vraiment géniale...
D'ailleurs, outre ses collaborations avec Jean-François Laguionie, elle a aussi écrit et co-écrit Kérity -La ,maison des contes... un petit garçon qui ne sait pas lire y hérite d'une magnifique bibliothèque, il découvrira vite qu'elle contient un merveilleux secret... là je dirai que la scène marquante c'est quand les personnages jaillissent du livre sur le magnifique thème principal de Christophe Héral (déjà compositeur de la musique de l’île de Black Mòr, mais aussi de mon jeu vidéo préféré- Beyond Good & Evil, dont je reparlerai probablement!)
Bande Annonce de Kérity
Musique Christophe Héral

Revenons en au Tableau,

Je me suis régalé...
Cette histoire... J'aime Lola... et Plume... oh et puis tous les héros de l'histoire... mais j'ai peut être en commun avec Lola et Plume en particulier... quoique il y a aussi des points sur lesquels je m'identifie à Ramo et à Magenta...
L'histoire Commence dans un tableau... Il y règne une hiérarchie implacable, Les Toupins qui sont les personnages entièrement terminés, se considèrent comme supérieurs à tous les autres et imposent leurs lois aux Pafinis, ceux à qui ils manque quelques touches de couleurs ou un ou deux traits et surtout aux Reufs encore à l'état d'esquisses traités comme des sous-m***es et des indésirables.
Ramo le Toupin décide de partir à la recherche du peintre qui semble les avoir abandonnés, afin qu'il achève la femme qu'il aime, Claire , une pafinie, dans sa quête il sera accompagné de Lola, aussi une pafinie, libre-penseuse et satisfaite d'être telle qu'elle est mais qui se trouve curieuse à l'idée de rencontrer son créateur, et Plume un Reuf qui a une chose très importante à lui demander... en cours de route ils seront aussi rejoints pas Magenta, échappé du tableau de la guerre...
J'aime cette histoire, Je ne me suis pas ennuyé une seconde, il y a tellement à voir, j'ai pris un vrai plaisir à passer avec les héros, d'un tableau à l'autre, en passant par l'atelier du peintre.
Une scène en particulier qui m'a particulièrement marqué: Je dirais qu'à chaque fois que Lola nous emmène dans une direction, il va y avoir quelque-chose d'intéressant à voir, et il y a aussi la scène du rêve et celle de la poursuite à Venise, oh au fond, tout le film est ma scène préférée... mais ça s'applique aussi aux films que j'ai cités plus haut!
Teaser du Tableau
Bande Annonce du Tableau


Donc, j'ai eu l'occasion de voir ce film dès le Samedi 1er Octobre... (Si nous avons pu l'avoir aussi tôt au festival c'est que le président du festival, Claude Luyet, connait Jean-François Laguionie de longue date, ils avaient bossé ensemble sur Gwen...) et je n'avais encore rien écrit, et Aujourd'hui il sort sur les écrans français (En Suisse, nous devrons encore attendre un peu), j'aurais dû être plus réactif, tant-pis, en tous cas si vous me faites confiance allez-y!

La Traversée de l'Atlantique à la rame, célèbre moyen-métrage de Jean-François Laguionie


Article sur Le Tableau, sur le site d'Anik le Ray


Entretien avec Anik le Ray et Jean-François Laguionie


Interview de Jean François Laguionie


Encore un article sur Le Tableau (plein de photos... même si jean-François Laguionie n'aime pas trop ça que des images faites pour être animées reste immobiles, c'est pas comme ça que vous êtes censés les voir)

Le site du film


*Ce n'est cependant jamais mentionné ainsi, et c'est ça qui est beau, il existe, il est qui il est et les gens l’acceptent ainsi, c'est ainsi que les choses devraient être

**On trouve aussi le film en entier avec des sous-titres pour nos amis anglophones Jetez un œil si ça vous aide à être convaincus, mais je vous recommande chaudement de faire l'acquisition du DVD!
***Durant lequel j'ai aussi pu apprécier nombre de courts métrages, ainsi que quelques long-métrages, comme cette année, le thème du festival était justement le cinéma d'animation français, j'ai aussi pu y voir en avant-première (mais pas mondiale celle là) le film que j'ai trouvé fort sympathique et agréable "Un Monstre à Paris" de Bibo Bergeron... toujours dans de nombreuses salles Vive le cinéma animé français et d'ailleurs dans sa grande diversité!

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